dimanche 10 juillet 2011

Et si on se retrouvait...

Le livre de Martine Aubry est précieux car il donne une ligne directrice précise de ce que peut être une politique de gauche crédible face à une politique de droite. 
Martine Aubry utilise son expérience pratique à Lille pour y exposer par l'exemple sa vision de la politique de proximité (politique de la ville, de l'aménagement du territoire, ..). 
Elle revient sur les « 35h » - Un chapitre y est dédié - pour les re-légitimer. En effet les « 35h » ne doivent pas être vu au niveau individuel (passage de 39h à 35h pour 1 salarié) mais au niveau macro économique : une équation simple le résume bien : Nombre d'heure de travail (global) = Nombre d'heures travaillées * Nombre de personnes travaillant. 

Le partage du temps de travail résultant des « 35h » doit s'accompagner impérativement d'une hausse de la population active conduisant ainsi le nombre d'heures globalement travaillées à être plus élevé car si le nombre d'heures travaillées individuel diminue, il est plus que compensé par une augmentation de la population au travail. 

Cette équation à le mérite de montrer que parler sur un plan individuel des « 35h » est un non sens. Martine Aubry reconnaît que le problème du pouvoir d'achat se posait de façon moins intense au moment de leur application et que un bilan des 35h aurait du être effectué, sachant que son application au plan national n'a pas été uniforme mais a relevé d'un accord entre branches. 

L'argumentation de Martine Aubry est donc moins simpliste que le "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy qui réduit le champs économique à une dimension clairement individuelle : je gagne ce que je travaille, je suis ce que je possède. Il n'y a pas dans cette vision du monde de partage, pas de solidarité. 

Je conseille donc la lecture de cet ouvrage de vulgarisation pour retrouver une pensée politique de Gauche aussi crédible que peut l'être une politique libérale de droite. 

Nicolas 

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